Le cœur à l'écoute

« Tout chancelle, dans la société comme dans la famille, parce que la base essentielle sur laquelle tout repose est sapée jusque dans ses fondements. Tout vient du Créateur, tout doit y tendre, s’y acheminer et s’y reposer. Mais ce Dieu nécessaire, sans lequel rien ne subsiste dans l’ordre moral comme dans l’ordre physique, on l’exile de nos familles, on le proscrit de notre société. De ce désordre primordial résulte une profonde désorganisation de notre foi, signe avant-coureur d’un épouvantable effondrement… ‘‘Qu’est ce qui nous attend ?’’ demandons-nous légitimement. A cette question universellement posée, le Seigneur répond : ‘‘Abandonnez-vous à ma divine Providence !’’ La Providence, c’est l’acte par lequel Dieu, après avoir tout créé, soutient, conserve, gouverne tous les êtres issus de sa main. Pour mieux définir la Providence, il faudrait connaître les profondeurs du Cœur même de Dieu et les délicatesses infinies de son amour pour nous. La Providence, c’est la toute puissance d’un Dieu, mise au service de sa bonté ; c’est une mère qui ne demande qu’une chose : qu’on se fie, qu’on se confie à sa tendresse. Malgré cela, l’homme veut des assurances avant de se livrer à son Dieu, de se reposer de toutes choses sur son amour maternel. »

Sœur Marie du Sacré Cœur Bernaud
(1825-1903)
Religieuse de la Visitation de Bourg-en-Bresse
Fondatrice de la Garde d’Honneur du Sacré Cœur de Jésus